Définition et mise en œuvre d’une stratégie pour un territoire marchable, multimodal et attractif

 Trois grandes ambitions sont à l’origine de la démarche :

• Faire de la marche à pied, le mode de déplacement par défaut.
• Donner envie d’investir la ville.
• Renforcer l’attractivité des territoires.

Monono est chargé de la programmation de petits aménagements dans l’espace public, dans une démarche d’urbanisme tactique : il s’agit de mettre en place, en s’appuyant sur les ressources locales, les services municipaux et sur des fournisseurs externes (collectifs, constructeurs, fabricants etc.), des interventions légères et contextuelles, pour donner à voir autrement les espaces du quotidien, changer les habitudes de déplacement, agir sur les choix modaux et renforcer l’équilibre entre transit et séjour.

Ces interventions d’acupuncture urbaine s’inscrivent dans une logique d’ensemble et une stratégie à large échelle, fondée sur la compréhension et l’analyse des usages, le tâtonnement et l’expérimentation, le faire comme mode opératoire et l’évaluation continue.

Monono intervient par exemple sur les cas suivants (liste non exhaustive) :

• Programmation et stratégie de réaménagement d’une rue et d’une placette à Sotteville-Lès-Rouen, impliquant une première phase d’activation et d’expérimentation.
• Stratégie et schéma directeur d’interventions "quick wins" à Elbeuf-sur-Seine.
• Schéma directeur pour la mise en place d’une Magistrale piétonne à Rouen.
• Programmation phasée et esquisses pour l’apaisement de la rue Jeanne d’Arc à Rouen.
• Accompagnement pour le réaménagement en régie d’espaces publics rouennais (place Cauchoise, rue des Vergetiers etc).
• Stratégie d’activation du pont Boieldieu à Rouen.
• Schéma directeur "quick wins", Rouen Rive Gauche.

Urbanisme tactique, urbanisme des choix

L’urbanisme tactique est un mode d’action sur les espaces publics urbains ayant pour objectif de réinterroger et de réenchanter les habitudes, l’usage et l’imaginaire de ces derniers, à travers une méthode immersive et inclusive qui repose sur 5 piliers :

1- Une compréhension et une analyse contextuelle des usages, pour des interventions inscrites dans le quotidien des pratiques.

2- Le faire comme mode opératoire, avec une place centrale donnée à l’expérimentation, au prototypage et au transitoire, pour une évaluation critique pertinente et un avancement pas à pas.

3- Un investissement léger pour des bénéfices démultipliés, en termes de valeur d’usage, de confort, d’animation et d’attractivité.

4- Une modification significative des comportements quotidiens, en influençant et guidant les usages, sans pour autant les contraindre et les enfermer.

5- Une implication des services, des acteurs et des usagers, pour une acceptation, un ancrage et un suivi du projet sur le temps long.

L’urbanisme tactique fait donc la part belle à la réflexion et au tâtonnement dans un premier temps, pour des actions rapides, efficaces et sur-mesure dans un second temps. La phase de diagnostic et d’immersion est essentielle, car elle renferme au préalable toute la matière du projet. Dans une logique de prototypage et d’expérimentation, les premières phases d’action permettent une adaptabilité des interventions dans le temps, pour davantage de souplesse. Les allers-retours avec les services, les acteurs locaux et les usagers, sous forme d’ateliers, permettent d’alimenter cette démarche.

Cette démarche réflexive, active et prospective vise donc à imaginer et à ré-organiser un contexte, une scénographie et des situations urbaines dans lesquelles les usagers de l’espace public ont la possibilité de réaliser un éventail d’activités (se rencontrer, se reposer, jouer, manger etc.). Il ne s’agit bien sûr pas de contraindre les pratiques, de les enfermer dans une fonction urbaine prédéfinie mais, bien au contraire, d’ouvrir le champ des appropriations en favorisant la liberté de choix. Cet urbanisme des choix vise à accompagner les usages sans les guider, à influencer les décisions sans les restreindre, à enrichir les imaginaires et à ouvrir le champ des appropriations par des interventions subtiles et légères, ancrées dans la réalité des modes de vie quotidien.

À la fois méthode et mode opératoire incluant l’ensemble des acteurs qui fabriquent la ville (pouvoirs publics, professionnels, acteurs locaux, usagers etc.), l’urbanisme tactique milite donc…

…pour une ville apaisée, moins stressante, où la pause, la détente et le plaisir d’être là ont leur pleine et entière place.

…pour une ville respirable et marchable, où les déplacements mettent à contribution l’énergie de notre corps (modes actifs) plutôt que des énergies fossiles.

…pour une ville confortable et agréable, favorisant le bien-être du corps et la diversité des appropriations.

…pour une ville animée, promouvant la rencontre, les sociabilités et les petits événements.

…pour une ville attractive enfin, dont le rayonnement réside dans sa capacité à attirer les visiteurs, touristes, travailleurs et habitants potentiels.

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